les 50 ans du JAGUAR

La base aérienne 113 a célébré, ce mardi 20 juin, le cinquantième anniversaire du Jaguar
19 Juin 1973, cérémonie officielle de l affectation de l EC 1/7 « Provence » et du Jaguar sur la BA 113 , il y a tout juste 50 ans
 
 
 

Cap vers SAINT DIZIER où un Comité d’accueil les attend, avec à sa tête le Commandant GUILLOU, commandant de la 7e E.C., qui avait passé des jours et des nuits sur le programme, des moments difficiles, se demandant si un jour le Jaguar allait naître. Le Colonel RAJAU, lui, avait reconstruit de fond en comble la Base aérienne.

Depuis le matin, ce cher Colonel RAJAU faisait des appels à la sono base en indiquant l’arrivée imminente des avions, prévue aux alentours de 14h30. Il indique, par ailleurs, que la fin du travail sera repoussée tant que les Jaguar ne se seront pas posés sur le terrain. Cette attitude avait pour but de sensibiliser le personnel au regard de l’importance de l’événement, car la base allait vivre une nouvelle aventure avec une nouvelle escadre et un nouvel avion.
Après un passage en formation, en échelon refusé, le « leader » décide exceptionnellement de se présenter au « break » 2 par 2 avec un espacement de 30 secondes, puis faire un « low-go » et reconnaître la piste, suivi d’une remise des gaz, 2e « break », « touch and go » et retour pour l’atterrissage final. Une fois la piste dégagée, les 6 avions se sont regroupés pour arriver ensemble devant l’escadron, verrières entrouvertes pour montrer leurs fanions. Coupure des moteurs sur l’ordre du « leader ». Après tout ce bruit, un grand silence, et au pied de l’avion, le comité d’accueil, avec le Colonel RAJAU, et le Commandant GUILLOU, la coupe de Champagne à la main, comme il se doit, coutume quasiment perdue de nos jours. Devant l’escadron, une foule considérable, des gens de l’escadre, des différents services et unités de la base aérienne étaient venus saluer l’arrivée du Jaguar. Grands moments qui marquent, eux aussi, les mémoires.

A cette époque, les deux escadrons de la 4e E.C. et les escadrons 1/7, 3/7 et 4/7 de la 7e E.C. ont pour mission principale au sein de la Force aérienne tactique la pénétration nucléaire pré-stratégique armé de l’arme nucléaire AN52.

 

 
 

Les Jaguar français ont été engagés lors de nombreuses opérations :

  • de novembre 1977 à mai 1978 depuis Dakar contre les colonnes du Front Polisario, alors en conflit avec la Mauritanie (opération Lamantin) ;
  • d’avril 1978 à début 1980 au Tchad pour soutenir le gouvernement en place contre les rebelles du FROLINAT (opération Tacaud). Au moins 4 avions et 2 pilotes sont perdus durant ces opérations
  • en 1983/1984 au Tchad dans le cadre de l’opération Manta. Le 25 janvier 1984, un avion est abattu par un canon antiaérien alors qu’il survole une colonne rebelle. Son pilote, le capitaine Michel Croci, est tué.
  • en 1986/1987 au Tchad dans le cadre de l’opération Épervier, comprenant notamment un raid sur la base aérienne libyenne d’Ouadi-Doum le depuis Bangui (Centrafrique) et un autre contre les installations radars de cette même base le
  • en août-septembre 1986 au Togo, simples démonstrations pour soutenir le gouvernement en place ;
  • lors de la guerre du Golfe, les Jaguars menèrent la première mission offensive de l’Armée de l’Air Française, contre la base koweïtienne d’Al-Jaber suspectée d’abriter des missiles sol-sol Scud irakiens avec des bombes de 250 kg et des BLG 66 Belouga. Au terme d’une approche à basse altitude, trente mètres, quatre avions furent touchés par des tirs de DCA après avoir survolé à sept mètres d’altitude un PC irakien puissamment défendu mais non répertorié sur leurs cartes. En conséquence, les missions suivantes se feront à plus haute altitude. Les Jaguar français effectueront au total 615 sorties et 1 088 heures de vol ;
  • en 1993/1994 en Turquie pour des missions de reconnaissance dans le cadre de l’opération Provide Comfort ;
  • en 1994 au Rwanda en support de l’opération Turquoise faisant suite au génocide des Tutsi ;
  • de 1995 à 1999 lors des différentes opérations liés à la guerre de Bosnie puis du Kosovo.
Aujourd’hui, il était normal de faire un article sur le fabuleux Jaguar, et de rendre hommage au Colonel Vincent de Gournay (EFIPN promotion 79/5)
il était mon responsable sur la BA 113 à la S.A.L.E « section accueil liaison entrainement  » il restera un exemple pour nous tous
L’aviation est la preuve qu’avec de la volonté, nous avons la capacité d’accomplir l’impossible » Kathleen Winsor
 
 
 

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